Pretoria a averti vendredi Washington contre la suspension du traitement des produits agricoles d’origine sud-africaine dans le cadre de la loi américaine sur la croissance et l’opportunité de l’Afrique (AGOA).
En vigueur depuis l’an 2000, l’AGOA est un dispositif législatif américain visant à appuyer l’économie des Etats africains en leur facilitant l’accès au marché américain. D’après le ministre sud-africain du Commerce, Rob Davies, « le retrait de l’Afrique du Sud de l’AGOA diminuerait considérablement l’importance de l’AGOA pour l’Afrique subsaharienne et les Etats-Unis », a-t-il déclaré vendredi au Cap à l’occasion d’un point de presse. La veille, le chef d’Etat américain, Barack Obama, avait fait part au Congrès de son intention de suspendre le traitement préférentiel dont bénéficient les produits agricoles dans le cadre de l’AGOA. Pour cause, les autorités américaines accusent l’Afrique du Sud de bloquer les produits de viande, dont la volaille, le bœuf et le porc, provenant des USA.
En réaction, M. Davies a affirmé qu’au cours des derniers mois, l’Afrique du Sud avait évolué dans l’application d’un accord conclu en juin dernier à Paris avec les Etats-Unis. Dans ce cadre, l’Exécutif sud-africain a consenti d’ouvrir son marché aux USA pour 65 000 tonnes de morceaux de poulet désossés. Le ministre du Commerce a, par ailleurs, indiqué que l’Afrique du Sud a rendu public un projet sur le quota le 30 octobre, qui devrait être approuvé avant fin 2015. Une résolution émanant de la suite des discussions sur les protocoles de santé animale, préalables aux exportations de viande entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud, au cours des derniers mois.
Dans son courrier au Congrès, le dirigeant américain a mentionné que les nouveaux tarifs, plus importants, pour les produits agricoles d’origine sud-africaine, entreront en vigueur dès le 5 janvier prochain. Ce qui laisse assez de temps aux deux parties pour entamer d’éventuelles négociations.