Douze heures après avoir tenté de prendre d’assaut le consulat indien de Mazar-i-Sharif, des hommes armés retranchés dans une maison adjacente affrontaient encore, lundi matin, la police et l’armée afghanes.
Cette attaque qui s’est soldée par la mort de sept militaires et six assaillants, avait commencé hier dimanche dans la soirée, quand six assaillants ont tenté de prendre le bâtiment d’assaut. Des explosions et des tirs d’armes à feu ont retenti près du consulat de l’Inde dans cette grande ville du nord de l’Afghanistan. Après l’échec de leur tentative, les assaillants se sont retranchés dans une maison adjacente.
L’opération de nettoyage, menée par les forces de l’ordre afghanes, était supervisée par le gouverneur de la province Atta M. Noor, qui s’est déplacé en personne sur place. Les insurgés tirent des coups de feu et lancent des grenades en direction des forces de l’ordre. Le consulat indien étant situé dans une zone résidentielle, les forces de l’ordre disent procéder avec une extrême prudence pour éviter que des civils ne soient blessés.
L’attaque du consulat n’a pas été revendiquée mais les rebelles talibans sont fortement suspectés. Elle est survenue au lendemain d’une offensive contre une base aérienne du nord de l’Inde. Les auteurs de cette attaque sont soupçonnés d’appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed, basé au Pakistan.
Cette base située dans l’Etat du Pendjab, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Pakistan, non loin du Cachemire, une région divisée que les deux pays se disputent depuis des décennies, parfois militairement.
Les intérêts indiens en Afghanistan sont fréquemment la cible des insurgés. En 2008, un attentat suicide contre l’ambassade d’Inde à Kaboul avait fait 60 morts.