La tension entre Israël et le Hezbollah libanais est montée d’un ce lundi suite à l’explosion d’un engin au passage d’une patrouille de l’armée israélienne près des collines de Kfar Chouba, dans la région des fermes de Chebaa, frontalière avec le Liban, au nord d’Israël.
L’armée israélienne qui a immédiatement riposté à l’attaque revendiquée par le Hezbollah libanais, a affirme que l’explosion qui a ciblé sa patrouille n’a pas fait de blessés.
Mais selon le quotidien Haaretz, le Tsahal craindrait la présence d’autres engins explosifs dans la région. Ce n’est pas la première fois que la milice chiite libanaise vise des soldats israéliens dans cette région montagneuse de 25 kilomètres carrés aux confins du Liban, de la Syrie et occupée par Israël depuis 1967 alors que le Liban en revendique la souveraineté.
Les tensions entre Israël et le Hezbollah avaient été ravivées depuis la mort le 20 décembre dernier de Samir Kuntar, une figure du mouvement chiite, dans un raid israélien sur une banlieue de Damas.
Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait promis de répondre à cet assassinat « à l’endroit et au moment que le Hezbollah le jugera appropriés ». C’est justement en réponse à ce meurtre que le Hezbollah dit avoir mené l’attaque d’hier lundi. Le mouvement chiite assure dans un communiqué, que la détonation de l’engin explosif provoqué par ses combattants avait endommagé un véhicule blindé et blessé ses occupants.
L’armée israélienne dit considérer cet évènement avec gravité et est en état d’alerte élevée. Selon son porte-parole, Peter Lerner sur Twitter, l’aviation israélienne a largué une quarantaine d’obus sur deux villages limitrophes au Liban. Les sources de sécurité libanaises font état de blessés et de dégâts matériels.
Une dégradation de la situation n’est pas à exclure, rappelant le souvenir de la guerre en 2006 d’Israël contre le Hezbollah qui a causé la mort de plus de 1 200 personnes au Liban, en majorité des civils, et quelque 160 israéliens, en majorité des soldats.