L’accord sur le programme nucléaire iranien conclu le 14 juillet dernier à Vienne (Autriche) entre l’Iran et les grandes puissances, est entré en vigueur ce samedi.
Cet événement a été salué par les présidents américain, Barak Obama et iranien, Hassan Rohani, même si les deux pays sont encore loin d’une normalisation de leurs relations comme l’ont prouvé les nouvelles sanctions prises à Washington sur un autre dossier.
L’accord sur le nucléaire iranien est entré en vigueur après que l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) ait attesté que l’Iran avait respecté ses engagements en réduisant le nombre des centrifugeuses servant à enrichir l’uranium, en envoyant à l’étranger la quasi-totalité de son stock d’uranium faiblement enrichi et en retirant le cœur de son réacteur à eau lourde d’Arak. Cette approbation a entraîné la levée avec effet immédiat, des sanctions économiques et financières de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’ONU imposées à l’Iran.
Dimanche, le Conseil de sécurité a retiré une banque iranienne de la liste noire de l’ONU, sur laquelle elle figurait depuis 2007. La levée des sanctions sera échelonnée sur 10 ans, et durant 15 ans les mesures pourront être automatiquement rétablies en cas de manquements de l’Iran à ses engagements. Les embargos sur les armes conventionnelles et les missiles balistiques contre Téhéran sont maintenus respectivement jusqu’en 2020 et 2023.
Le président iranien Hassan Rohani a évoqué l’ouverture d’une « nouvelle page » entre l’Iran et la communauté internationale. De son côté, son homologue américain, Barack Obama s’est félicité des « progrès historiques » réalisés avec Téhéran ces derniers jours, appelant les Iraniens à tisser « de nouveaux liens avec le monde ».
Si les deux pays ont marqué un peu plus leur rapprochement avec l’échange de 11 anciens prisonniers, dont le reporter du Washington Post Jason Rezaian détenu plus de 500 jours en Iran, d’autres différends entre Washington et Téhéran sont loin d’être réglés. Le Trésor américain a annoncé dimanche de nouvelles sanctions contre Téhéran liées à son programme de missiles balistiques.