Les autorités allemandes ont annoncé dimanche, leurs intentions de prendre des mesures visant à accélérer le rapatriement des demandeurs d’asile maghrébins déboutés d’origine algérienne ou marocaine, entre autres, en les admettant dans des centres spécifiques de rapatriement.
S’exprimant sur les colonnes du journal « Die Welt am Sonntag », le président du groupe parlementaire CSU (conservateur) en Bavière, Thomas Kreuzer, a fait savoir que « tout va dans le sens d’un placement des migrants originaires d’Afrique du Nord et sans perspective d’installation dans les centres de Bamberg et Manching » avant de faire allusion à un accord en ce sens, entre la chancelière allemande Angela Merkel et le chef de l’Etat régional de Bavière, Horst Seehofer.
Ainsi, les demandeurs d’asile algériens et marocains ne seront plus répartis dans divers centres d’accueil sur le territoire allemand. Parlant toujours de cette mesure, la responsable du groupe parlementaire SPD (social-démocrate) au Bundestag, Christine Lambrecht, a indiqué, dans un communiqué, que cette démarche était envisagée, depuis déjà quelques mois, pour les demandeurs d’asile ayant peu de chances de rester outre-rhin. Et d’ajouter qu’il revient au ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, de travailler à accélérer les procédures et que les demandeurs d’asile déboutés soient systématiquement et rapidement rapatriés.
En toute vraisemblance, les migrants d’origine maghrébine devraient être accueillis dans les centres de Bamberg et Manching (Bavière), le temps que leurs demandes d’asile soient étudiées. A noter que les mêmes centres accueillent déjà les migrants provenant des Balkans, qui, également, ont très peu de chances d’obtenir le statut de réfugiés.
De manière plus détaillée, l’Albanie, la Bosnie, le Kosovo, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie figurent sur la liste des pays considérés comme sûrs. Ainsi, leurs ressortissants n’ont que peu de chances de s’installer sur le territoire allemand. Les autorités allemandes pourraient très prochainement allonger cette liste en y ajoutant le Maroc et l’Algérie.