En pleine période électorale et à moins d’un an de son départ de la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a dévoilé, ce mardi, ses projets concernant la fermeture de la célèbre prison militaire de Guantanamo, située à l’extrême est de l’île de Cuba.
Barack Obama avait fait de la fermeture de cette prison une affaire personnelle, lors de la campagne électorale de 2008. Cette question est d’autant plus cruciale car selon lui, la prison de Guantanamo, à défaut de renforcer la sécurité nationale du pays, ne fait au contraire, que l’affaiblir.
le plan élaboré par le Pentagone dresse une liste de 13 sites, sur le territoire des Etats-Unis, où les 91 détenus enfermés aujourd’hui à Guantanamo, pourront être transférés. Trente-cinq de ces détenus pourraient être transférés dans des pays tiers dans les mois à venir. Pour ce faire, le coût total du transfert dans les différents centres se situerait dans une fourchette de 290 à 475 millions de dollars.
La détention sur le sol américain, plutôt qu’à Guantanamo, permettrait au trésor public américain d’économiser de 65 à 85 millions de dollars par an. Pour autant, les élus du Congrès s’opposent en majorité à un transfert des détenus sur le sol américain, non seulement disent ils, pour des problèmes sécuritaires, mais aussi parce que la proposition d’Obama manque de détails cruciaux requis par la loi comme le coût exact et le lieu d’un nouveau centre de détention.
Ayant un goût de promesse non tenue et reconnaissant la complexité de ce dossier, Barack Obama tient à régler lui-même cette question avant de céder le flambeau au prochain président. Encore faut-il que son plan puisse passer l’obstacle du Congrès en pleine effervescence électorale.