Le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé hier mardi, que Damas donnait son accord au projet américano-russe de cessez-le-feu en Syrie, dont l’entrée en vigueur est prévue pour vendredi 22h00 GMT.
Malgré l’annonce du régime de Damas, les espoirs de voir ce cessez-le-feu respecté restent très minces. Le régime de Bachar al-Assad a en effet précisé qu’il poursuivrait ses « opérations militaires pour lutter contre le terrorisme de l’Etat islamique, le Front Al-Nosra et les autres groupes terroristes qui leur sont liés ».
D’autre part, les groupes clés de l’opposition, réunis dans le HCN (Haut comité des négociations), avaient annoncé lundi qu’ils acceptaient le cessez-le-feu à condition que les dispositions de la résolution 2254 de l’ONU soient respectées, dont celles prévoyant un accès aux civils dans les zones assiégées et la livraison d’aide humanitaire. De plus, la trêve n’implique pas les groupes djihadistes, principalement l’Etat islamique et le Front Al-Nosra qui contrôlent de larges pans du territoire syrien.
Selon l’Elysée, les dirigeants français, américain, allemand et britannique ont eu un entretien téléphonique sur le cessez-le-feu en Syrie et ont souhaité que l’accord puisse entrer en vigueur « dans les meilleurs délais ».
Cependant, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a admis hier mardi au Sénat sans plus de précisions qu’un éventuel plan « B » pour la Syrie était examiné en cas d’échec du processus diplomatique et politique que les Etats-Unis et la tentent de faire avancer notamment via le cessez-le-feu attendu vendredi. Mais début février, des informations sur cet hypothétique « plan B » avaient circulé entre des diplomates et dans la presse et suggéraient qu’il mettrait davantage l’accent sur l’option militaire.