De graves affrontements ont eu lieu lundi dernier dans le camp de réfugiés palestinien Kalandia, aux abords de Jérusalem, près du point de contrôle principal vers Ramallah. Au centre du débat sur ces affrontements, qui ont fait un mort palestinien et une quinzaine de blessés ,se trouve l’application GPS Waze auquel se fiaient les soldats pour circuler en Cisjordanie occupée.
Lundi, peu avant minuit, deux soldats israéliens qui suivaient donc sur leur téléphone les instructions de cette application routière se sont retrouvés par erreur au volant de leur jeep dans le camp palestinien de Kalandia où ils ont été accueillis avec des cocktails Molotov et des pierres. Les violences qui se sont poursuivies plusieurs heures dans la nuit quand les forces israéliennes ont lancé une vaste opération pour extraire les deux militaires et empêcher un éventuel lynchage. Des hélicoptères et des forces spéciales ont été déployés pour venir à leur secours, au risque d’aggraver la situation. Les deux soldats ont dû abandonner leur véhicule en flammes et se sont séparés dans la confusion, mais ils ont fini par être récupérés sains et saufs. Les autorités palestiniennes ont indiqué qu’un Palestinien de 22 ans avait été tué et dix autres blessés tandis que la police israélienne rapportait que cinq garde-frontières avaient été blessés dont un sérieusement.
Une enquête interne a immédiatement été diligentée pour mettre au jour les circonstances de cette erreur de navigation, d’autant plus étonnante que, dans ses règlements, le navigateur ignore les parcours passant par la Cisjordanie. Waze, qui indique la circulation et les accidents en temps réel, est l’une des plus belles réussites applications en Israël. Mais pour la compagnie rachetée en 2013 par Google, la responsabilité de cette erreur de navigation incombe aux deux soldats qui auraient volontairement désactivé sur leurs portables un paramètre qui permet d’éviter les trajets dangereux ou passant par des secteurs interdits aux Israéliens.