Starbucks a annoncé lundi sa prochaine implantation sur le marché italien avec, entre autres, l’ouverture d’un premier café début 2017 à Milan par le biais d’un partenariat avec le promoteur immobilier Percassi. Il s’agit d’un défi de taille pour la chaîne de restauration américaine étant donné que les Italiens sont principalement consommateurs d’expresso.
Jusque-là, le café américain n’a jamais été populaire sur la péninsule. D’après des statistiques rendues publiques par la fédération Fipe, les bistrots italiens servent environ 6 milliards d’expresso chaque année, ce qui correspond à un chiffre d’affaires de 6,6 milliards d’euros (7,2 milliards de dollars). Et, 41 % des adultes italiens prennent un expresso au café une fois par semaine au minimum selon l’Observatoire OIFB. Quoi qu’il en soit, cela ne semble pas entamer la confiance du PDG de Starbucks, Howard Schultz : « l’histoire de Starbucks est intimement liée à la façon dont les Italiens réalisent le parfait expresso. Tout ce que nous avons réalisé jusqu’ici s’appuie sur cette fabuleuse expérience », a-t-il affirmé.
M.Schultz, qui a acheté Starbucks en 1987 en compagnie d’autres investisseurs, dit avoir été épaté par le savoir-faire italien au cours d’un voyage d’affaires à Milan et à Vérone en 1983 et certifie s’en être inspiré afin de développer sa chaîne de restauration. Fondée en 1971, celle-ci comporte plus de 23 000 cafés sur la planète. Une activité qui a généré 19 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’année dernière (exercice clos fin septembre), cet indicateur ayant évolué de 17 % en rythme annuel.Starbucks prévoit une croissance de 10 % en 2016 via l’ouverture de 1 800 nouveaux cafés. Pour ce qui est de l’Italie, le restaurateur américain pourrait, après le lancement de ses activités en Italie à Milan, ouvrir des magasins à Vérone et à Venise.