L’Assemblée nationale sud-africaine, largement dominée par le Congrès National Africain (ANC) – parti au pouvoir -, a rejeté mardi une motion de censure déposée par la formation politique d’opposition de l’Alliance Démocratique (DA) à l’encontre du président, Jacob Zuma.
Cette motion a reçu 99 voix pour et 225 contre. Un résultat peu surprenant tant la famille politique du chef d’Etat sud-africain règne sur l’hémicycle. Il faut noter qu’en l’espace de quelques mois seulement, Jacob Zuma a fait l’objet de deux motions de censure. Et il s’en est également sorti à deux reprises. Quoi qu’il en soit, la DA continue à déplorer son « leadership irrationnel, irresponsable et dangereux » qui a déjà « causé des dommages irréparables » à l’Afrique du Sud. En fait, le dirigeant sud-africain est sous le feu des critiques pour avoir changé à trois reprises de ministre de Finances en quelques jours en décembre dernier. Cette décision avait eu pour conséquences la panique sur les marchés et la dépréciation du rand sud-africain.
Avant que les élus ne se prononcent hier sur cette dernière motion de censure, le leader de la DA, Mmusi Maimane, s’exprimant alors devant le Parlement, n’a pas hésité à traiter M. Zuma de « vendu » : « la quête de pouvoir de notre président n’a pas pour but de créer une Afrique du Sud plus prospère. Il s’agit uniquement pour Zuma d’être plus riche », a-t-il déclaré. Mais cette attaque n’a guère suffi à faire tomber le président sud-africain. De plus, les députés du parti des « Combattants de la Liberté Economique » (EFF), qui attendaient de connaître le verdict de la Cour constitutionnelle sur l’affaire Nkandla de sorte à mieux appuyer cette motion de censure, n’ont pas participé à la discussion.