Chine: Great Wall Motors investit l’Europe

Hier mardi à l’occasion de l’inauguration de son usine à (nord), la présidente du chinois Great Wall Motors, Mme Wang Feng ying, déclarait : « Il est d’importance stratégique pour nous d’entrer sur le marché de l’Union Européenne. Ainsi la Bulgarie est devenue notre base de production de voitures en Europe ».
La Bulgarie n’est pas un des principaux constructeurs automobiles en Europe. Le français Renault et l’italien Fiat y ont connu des histoires éphémères entre 1967 et 1970 tandis que le britannique Rover a fait plus court (de juillet 1995 à mars 1996). Ce n’est que la marque russe Moskvitch qui s’est distinguée par sa longévité, assemblant des modèles sous le communisme (de 1967 à 1988). A présent, la Chine souhaite changer le cours de l’histoire et faire son entrée en Europe en matière de construction automobile. « Nous estimons que, dans 3 à 5 ans, nous aurons une variété de modèles produits ici et que ces voitures seront vendues dans tous les pays européens », ambitionne Mme Wang. Great Wall Motors va commencer par commercialiser deux de ses modèles : la citadine Voleex C10 et le pick-up Steed 5. Ayant fait des « prix raisonnables » leur cheval de bataille, les deux types de véhicules seront vendus entre 8 200 et 12 800 euros (11 000 et 17 100 dollars américains). Pour ce faire, Great Wall Motors a embauché 150 ouvriers, lesquels vont assembler 4000 voitures par an. Au cours de cette même année, le constructeur chinois compte lancer 3 nouveaux modèles : la Hover H6, la Voleex 20R et la Voleex C30.
Produire en Bulgarie va nécessiter un investissement de 80 millions d’euros (117 millions de dollars américains) à Great Wall Motors, d’après Ilia Terziev, Directeur Exécutif de Linex Motors, son partenaire bulgare. Une somme qui sera certainement consentie vu les perspectives qu’offre le marché européen. Ainsi, le constructeur automobile chinois vise déjà à assembler 50 000 véhicules pour 2000 ouvriers. Ce qui sera un peu trop pour son marché actuel, qui se limite, en dehors de la Bulgarie, à l’Albanie, la Macédoine et le Monténégro.

Andreï Touabovitch

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