Le ministre français de la coopération, Henri de Raincourt, a convié, en présence du chef du service des affaires multilatérales et du développement à la direction générale du Trésor, Delphine d’Amarzit, et du vice-président chargé des opérations sectorielles de la Banque Africaine de Développement (BAD), Kamal Elkheshen, des acteurs touchés par les transferts d’argent des migrants. Ce, pour discuter de l’intérêt de baisser le cout des transferts d’argent afin de favoriser le développement dans les pays receveurs.
Ils étaient environs 200 à avoir répondu à cette invitation. Les ministères, les banques centrales, les banques privées, les entreprises de transfert d’argent, les sociétés de microfinance, les opérateurs des télécommunications, des députés et des représentants des ONG. Voici ce qui constituait la diversité de cette rencontre, de laquelle un tiers des participants venait d’Afrique du Nord et de la zone franc.
Depuis le dernier G20 en novembre 2011, la France s’est montrée fidèle à ses convictions : elle a plaidé pour la baisse des couts des transferts d’argent, car ils « ont des impacts sur la réduction de la pauvreté, le développement humain et la croissance économique », a déclaré, à cette occasion, M. de Raincourt. Comme l’aide publique au développement, les transferts d’argent soutiennent la croissance des pays receveurs. En 2011, ils ont représenté 351 milliards de dollars américains dans le monde (40 milliards de dollars américains en direction de l’Afrique). Un montant qui dépasse le double de l’aide au développement. Et, selon les prévisions, d’ici 2014, les transferts pourraient atteindre la barre de 400 milliards de dollars américains dans le monde.
C’est pourquoi, la France veut en réduire les couts. Ce qui générera encore plus d’argent pour les destinataires et, par ricochet, leur permettra de se développer. A cette occasion, une étude intitulée « Réduire les coûts des transferts d’argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement : outils et produits financiers pour le Maghreb et la Zone franc » et financée par l’Agence Française de Développement et la BAD a été présentée. Elle fait des propositions concrètes allant dans ce sens.