Le ministre sud-africain des finances, Pravin Gordhan, a prévenu l’opinion de la nation que la croissance chutera au cours de cette année. C’était mercredi à l’occasion de la présentation du budget au parlement.
La crise commence-t-elle à atteindre les principaux pays émergents ? Peut-être. Car, selon les prévisions de son argentier, l’Afrique du Sud, qui en fait partie, ne connaîtra pas une amélioration de sa croissance en 2012 : « l’économie sud-africaine a connu une croissance moyenne d’environ 3 % depuis 2009. Dans le contexte du ralentissement de l’économie mondiale, la croissance réelle du PIB est susceptible de tomber à environ 2,7 % en 2012 », a expliqué M. Gordhan devant les élus sud-africains. Le mieux constaté sur les trois dernières années suivant la crise économique mondiale ne sera donc pas réédité. A défaut, le ministre sud-africain a voulu décrire un avenir plus rose. « Nous attendons une reprise de la croissance à 3,6 % et 4,2 % en 2013 et 2014, mais ces taux restent modestes au regard des défis sociaux et de développement auxquels nous sommes confrontés et aux possibilités offertes par nos richesses minérales et nos capacités humaines ».
Un avis qui semble partagé avec le Fonds Monétaire International (FMI) qui prévoit une croissance de 5,5 % pour tout le continent noir, comptant, bien entendu, sur les principales économies, dont l’Afrique du Sud, pour la tirer vers le haut. Maigre consolation, Pretoria surpasse néanmoins de loin les prévisions de croissance des pays avancés, lesquelles équivalent à 1,2 %.