Le Sénat du Brésil a approuvé l’ouverture du procès en destitution de la présidente Dilma Rousseff, la suspendant du coup, de ses fonctions pour une durée maximale de 180 jours.
En attendant le jugement définitif de la dirigeante brésilienne, son vice-président, Michel Temer, prendra les commandes du pays.
Ils étaient 55 sénateurs à se prononcer en faveur de l’ouverture du procès en destitution et 22 autres ont voté contre. Avec le départ de Mme Rousseff de la présidence du Brésil, c’est la fin de 13 ans d’histoire de ce pays, dirigé par le Parti des Travailleurs (PT, gauche), sous les commandes au départ de l’ex-chef d’Etat Inacio Lula da Silva.
L’assemblée plénière qui a abouti à l’éviction de la dirigeante brésilienne pour avoir truqué des comptes publics, avait commencé mercredi matin et s’est prolongée jusque dans la nuit suivante. Avant que le verdict du vote ne soit annoncé, il semblait déjà inéluctable qu’une majorité simple constituée de 41 sénateurs allait être atteinte pour ouvrir le procès à l’encontre de Dilma Rousseff.
Au final, ce sont plus des deux tiers des sénateurs qui ont voté pour la suspension de la présidente brésilienne. Le même quorum (54 sénateurs) est requis pour destituer la cheffe de l’Etat au terme de son procès pour «crime de responsabilité».
Le président du Tribunal suprême fédéral, Ricardo Lewandowski assurera la direction du procès de Mme Rousseff, qui pourrait s’étendre jusqu’en septembre prochain. Pour rappel, la Chambre des députés avait d’ores et déjà approuvé à forte majorité, cette procédure lors de sa plénière du 17 avril dernier.