Corée du Sud: Nissan sanctionné pour manipulations des émissions polluantes

nissan-sanctionne-en-coree-du-sud-pour-les-emissions-polluantes-d-un-modele-de-voiture-diesel_5598277Le gouvernement sud-coréen a annoncé lundi qu’il allait infliger une amende au constructeur automobile japonais Nissan, pour avoir manipulé le système des émissions polluantes des moteurs diesel de l’un de ses modèles phare, le SUV Qashqai.

Dans le sillage du scandale du groupe allemand Volkswagen, le ministère sud-coréen de l’Environnement a procédé à des investigations sur 20 modèles de voitures diesel en décembre en Corée du Sud. Des tests ont révélé que les versions diesel de Nissan Qashqai étaient équipées d’un système permettant de les faire apparaître comme moins polluants qu’ils ne le sont réellement.

Le Qashqai désactive son mécanisme de réduction des émissions de gaz polluants à partir d’une température de 35 degrés. D’après les essais, il semble que quand l’appareil de réduction des émissions est à l’arrêt, le niveau d’émissions du véhicule est équivalent, voire plus élevé que celui des voitures Volkswagen équipés de systèmes de logiciel tricheur. C’est cet autre scandale de l’industrie automobile dévoilé en Corée du Sud en septembre dernier, qui a déclenché des enquêtes dans le monde entier.

Les autorités sud-coréennes ont ordonné le rappel de centaines d’exemplaires du Qashqai et envisagent de porter plainte contre le responsable local de la marque japonaise. D’après le ministère sud-coréen de l’Environnement, l’amende qui sera infligée à Nissan sera de l’ordre de 247.000 euros.

Le groupe Nissan, deuxième constructeur automobile japonais et partenaire du français Renault avec qui il partage notamment des moteurs diesel, a aussitôt démenti les accusations de Séoul, mettant en avant les tests réalisés par l’Union européenne qui ont conclu que les véhicules Nissan testés n’utilisaient aucun dispositif illégal. Toutefois, le constructeur japonais est décidé à collaborer avec les autorités sud-coréennes qui lui ont accordé un délai de 10 jours pour présenter ses arguments, avant l’application effective des sanctions.

Andreï Touabovitch

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