Deux Palestiniens ont ouvert le feu hier mercredi vers 21h30, sur des clients attablés à des restaurants de Sarona, un quartier très animé de Tel-Aviv. Quatre personnes ont été tuées, cinq autres blessées, et les deux auteurs de l’attaque ont été arrêtés.
L’attaque a eu lieu en face du ministère de la Défense et du Quartier-Général de l’armée israélienne. Elle a été qualifiée par la police «d’attentat terroriste», précisant que les auteurs de l’attaque sont deux cousins palestiniens des environs de Hébron, en Cisjordanie occupée. Un a été arrêté et l’autre, atteint par balles, a été conduit à l’hôpital dans un état grave.
De retour d’une visite à Moscou, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu s’est rendu sur les lieux de l’attentat après s’être entretenu avec d’autres hauts responsables dont le nouveau ministre de la Défense Avigdor Lieberman. Il a promis des actions intensives de la police, de l’armée et d’autres services de sécurité, pour capturer chaque complice de l’attentat et prévenir qu’il ne se répète. Les autorités ont déjà suspendu les permis d’entrée de 83.000 Palestiniens pour le ramadan.
La communauté internationale, dont les Etats-Unis, la France et les Nations unies, ont condamné cette attaque. Celle-ci est l’une des plus meurtrières depuis le début de la vague de violences qui secoue le pays et les Territoires palestiniens depuis le mois d’octobre dernier. Avant-hier mercredi, ces violences avaient coûté la vie à 207 Palestiniens, 28 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais.
Ces violences sont nourries chez les Palestiniens par les vexations de l’occupation, l’absence de toute perspective proche d’indépendance, les frustrations économiques et le discrédit des autorités palestiniennes. La tuerie d’hier intervient alors que le rythme des attaques s’était considérablement ralenti ces derniers mois.