Le ministre iranien des Routes et du Développement, Abbas Akhoundi a annoncé hier mardi, que la République islamique avait conclu un accord avec le constructeur américain Boeing en vue de l’achat d’avions de ligne, rapporte l’agence de presse Mehr.
Les modalités de l’accord devraient être annoncées dans les jours à venir, le temps que Washington donne son aval. Mais déjà, des sources occidentales et moyen-orientales ont déclaré, qu’une fois validé, cet accord devrait permettre à la compagnie nationale IranAir d’intégrer à sa flotte plus de 100 Boeing, soit en les achetant directement à l’avionneur, soit en les louant.
Par cet accord, annoncé moins de six mois après la levée des sanctions internationales contre l’Iran, le constructeur aéronautique américain se voit à nouveau, ouvrir les portes d’un marché qui lui étaient fermées depuis des décennies. Alors que des sanctions ont empêché pendant près de 40 ans l’Iran d’acheter des avions américains, Boeing n’avait été autorisé ces derniers mois, qu’à présenter ses différents modèles à IranAir et à quelques autres compagnies, mais à ne pas les vendre.
L’Iran estime ses besoins à 400 avions pour rajeunir sa flotte et faire face à la croissance annoncée du secteur du transport aérien. Parallèlement aux négociations avec Boeing, IranAir a commandé fin janvier 118 avions à Airbus pour environ 25 milliards de dollars au prix catalogue, toujours à la faveur de la levée des sanctions internationales dont le pays faisait l’objet en raison de son programme nucléaire.
Mais la mise en œuvre de ces contrats s’annonce laborieuse. Puisque leurs avions utilisent des technologies américaines, Boeing et Airbus ont besoin tous deux d’obtenir des licences d’exportation des autorités américaines pour vendre des appareils sur le marché iranien. Et même si ces licences sont accordées, des incertitudes sur le financement, les entreprises iraniennes restant pour l’instant privées de tout accès au système financier américain, pourraient constituer une difficulté supplémentaire.