Le constructeur automobile allemand Volkswagen consent de verser à l’administration américaine, la somme de 14,7 milliards de dollars pour clore le litige relatif à l’affaire de trucage de ses moteurs diesel, précisent des documents judiciaires rendus publics ce mardi.
La justice américaine doit officiellement donner son approbation ou non à cet arrangement le 26 juillet prochain.
Selon Sally Yates, une des responsables du département américain de la Justice, « ce compromis partiel marque une importante première étape conduisant Volkswagen à rendre des comptes pour ce qui a été une violation de ses obligations légales et de la confiance du public », a-t-elle estimé.
« Nous savons que nous avons encore beaucoup de travail à accomplir pour regagner la confiance du public américain », a reconnu, pour sa part, le patron de Volkswagen, Matthias Müller. Suite à ce scandale, le constructeur automobile allemand a enregistré en 2015 sa première perte nette en l’espace de deux décennies, laquelle s’est traduite par le recul de 20 % de son chiffre d’affaires au premier semestre.
Ce compromis pourrait permettre le rachat, sur le territoire américain, de 480 000 véhicules équipés d’un logiciel truquant les résultats des tests anti-pollution. Les propriétaires de ces voitures pourront les faire réparer aux frais de Volkswagen et, en plus, recevoir des indemnités financières pouvant s’élever jusqu’à 10 000 dollars par personne. Un budget maximal de 10,033 milliards de dollars est réservé aux indemnisations. En outre, le groupe automobile devra décaisser 2,7 milliards de dollars pour « remédier intégralement » aux impacts des émissions de gaz polluants de ses voitures aux USA. Enfin, il s’est engagé à injecter 2 milliards de dollars à un fonds de promotion des voitures écologiques à zéro émission.