La justice brésilienne a ordonné pour la troisième fois consécutive, le blocage de l’application de messagerie WhatsApp sur l’intégralité du territoire national.
Dans ce pays d’Amérique du sud, environ 100 millions de personnes emploient ce moyen pour communiquer gratuitement avec l’étranger.
C’est la troisième fois que WhatsApp est bloqué au Brésil à cause de son refus de partager avec les autorités du pays, les échanges entre certains de ses utilisateurs suspectés dans une affaire de narcotrafic international.
Depuis environ un an, les forces de l’ordre réclament en vain ces discussions à Facebook, qui est le propriétaire de ce service de messagerie.
A titre de rappel, les deux précédents blocages de WhatsApp sont intervenus les 17 décembre et 2 mai derniers. Ces suspensions ont duré pendant quelques jours. Pour ce qui est de ce dernier blocage, son délai n’a pas été précisé. Néanmoins, son impact risque d’être plus important dans la mesure où des visiteurs originaires des quatre coins de la planète vont converger vers le Brésil, qui va abriter les Jeux Olympiques du 5 au 21 août prochain.
De son côté, Facebook dit être dans l’incapacité de répondre à la demande des autorités du Brésil, pour la simple raison qu’il n’a aucun accès aux discussions qui ont lieu sur WhatsApp, les échanges étant totalement cryptés depuis 2014. Ainsi, le géant des réseaux sociaux ne peut pas les déchiffrer et, de ce fait, n’en garde pas de trace. Une justification qui ne semble pas du tout convaincre la justice brésilienne qui, au début de ce mois, a même procédé au gel des avoirs de Facebook à hauteur de 6 millions de dollars.