La justice brésilienne a infligé mercredi une amende 11,6 millions de dollars, à la succursale locale de Facebook pour avoir refusé de partager avec les forces de l’ordre, des données de sa messagerie WhatsApp.
Cette décision de justice a été prise par un juge de l’Etat d’Amazonas (nord), selon lequel le réseau social manque à ses obligations légales. Facebook Brésil «fait preuve d’un énorme mépris envers les institutions brésiliennes», a-t-il estimé.
Il faut noter que WhatsApp est la propriété de Facebook depuis février 2015. Le réseau social explique son refus de communiquer ces renseignements aux autorités brésiliennes dans le souci de protéger la vie privée et la liberté de communication. De surcroît, les forces de l’ordre n’ont pas donné de précisions sur l’objet de leurs investigations. Facebook n’a pas réagi aux demandes de commentaires à ce propos.
Au début du mois de juillet, les autorités brésiliennes avaient décidé de bloquer provisoirement WhatsApp sur l’intégralité du territoire national pour la troisième fois en moins d’un an. Une mesure qui a donné lieu aux protestations de nombreux utilisateurs de cette application très populaire.
Selon la justice, le Brésil est le second utilisateur mondial de WhatsApp, après l’Afrique du Sud avec environ 50 millions de Brésiliens qui utilisent ce service.
La police brésilienne a arrêté, au cours de la semaine dernière, 12 personnes suite à l’interception de certains de leurs échanges via WhatsApp et Telegram, suggérant qu’elles envisageaient de mener une attaque terroriste au cours des Jeux Olympiques de Rio, dont les compétitions débutent le 5 août prochain.