Le président iranien Hassan Rohani a déclaré dans une allocution télévisée diffusée en direct, que les Etats-Unis n’avaient pas «exactement» rempli leurs obligations aux termes de l’accord sur le nucléaire, abondant dans le sens de propos tenus la veille par le guide suprême de la République islamique d’Iran, Ayatollah Ali Khamenei.
Ces propos ternissent les chances de futures négociations entre les deux pays sur les nombreux sujets qui les opposent encore.
Hassan Rohani a accusé les Etats-Unis d’avoir entravé le processus de mise en œuvre de l’accord de Genève sur le nucléaire. L’ayatollah Ali Khamenei avait été plus virulent encore en déclarant lundi, que les Etats-Unis avaient violé leurs obligations en s’employant «essentiellement à détruire les liens économiques entre l’Iran et d’autres pays».
L’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, est entré en vigueur à la mi-janvier, permettant la levée d’une partie des sanctions internationales imposées à l’Iran, en échange de l’engagement de ce pays à limiter son programme nucléaire au secteur civil et de ne pas se doter de l’arme atomique. D’après les Nations unies, l’Iran a appliqué totalement ses engagements.
N’empêche que Téhéran continue à accuser Washington d’empêcher la reprise des relations commerciales et économiques de l’Iran avec la communauté internationale en maintenant ses pressions, même si le président iranien reconnait que son pays a pu quand même, augmenter ses exportations de pétrole. Mais, dans le cadre des transactions effectuées avec ses partenaires économiques, l’Iran rencontre encore des difficultés pour transférer de l’argent par l’intermédiaire des grandes banques internationales.
Contrairement à l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur les grandes questions politiques du pays, Hassan Rohani s’est toutefois dit optimiste quand à l’avenir des rapports entre Téhéran et Washington.
L’Iran est unanimement considéré comme un interlocuteur incontournable dans la recherche de solutions aux grandes questions régionales au Moyen-Orient et les Etats-Unis peuvent difficilement le contourner dans leurs efforts pour stabiliser la région.