Des sources judiciaires au Caire ont rapporté mercredi dernier la décision des autorités égyptiennes de lever l’interdiction de quitter le pays qui frappait les ressortissants américains inculpés dans l’affaire du financement et des activités illégales des ONG.
Le juge Abdel Moez Ibrahim, qui préside la cour d’appel au Caire, a confirmé cette décision du bureau du procureur général suite à une requête des juges d’instruction. Le procès de cette affaire, qui avait commencé avec les perquisitions le 29 novembre 2011 des sièges de 17 ONG égyptiennes et étrangères de défense des droits de l’homme dont plusieurs américaines telles que le NDI (National Democratic Institute) et l’IRI (International Republican Institute), a été ouvert dimanche dernier et immédiatement reporté au 26 avril. 43 personnes sont impliquées, 16 de nationalité américaine parmi lesquelles figure Sam Lahood, le fils de l’actuel ministre américain des transports, avec en plus des Egyptiens, des Serbes, des Norvégiens et des Allemands. L’accusation égyptienne à leur encontre repose sur un lien que Faiza Aboul Naga, le ministre égyptien du Plan, aurait établi entre le financement par les Etats-Unis d’ONG égyptiennes et un complot visant à affaiblir son pays.
Cette affaire a tendu les relations entre les Etats-Unis et les généraux égyptiens au pouvoir depuis la chute du président Mohamed Hosni Moubarak, Washington allant même jusqu’à menacer l’Egypte de suspendre son aide militaire qui s’élève à environ 1.3 milliard de dollars par an si une issue à la crise n’était pas trouvée au plus vite.