L’Institut israélien de la Statistique vient d’annoncer des indicateurs macroéconomiques revus à la hausse pour cette année avec un rythme annuel de croissance du Produit Intérieur Brut pour le deuxième trimestre de 4.3%, ce qui permet de démarrer l’année juive 5777, avec le début dimanche soir, de la fête de Sourcot, sur un nouvel élan d’optimisme.
Le PIB israélien a augmenté au rythme annuel de 3.2% au premier semestre de 2016, contre 3% selon les estimations antérieures. Et la tendance à la vigueur de l’économie israélienne a été confirmée par le bond de 4.3% au deuxième trimestre du PIB du pays.
D’ailleurs, les principaux agrégats de l’économie israélienne, production, consommation, investissements, commerce, sont corrigés vers le haut. L’économie israélienne est tirée vers le haut par la consommation privée qui en est la véritable locomotive.
Au deuxième trimestre de l’année en cours, la consommation des ménages a fait un bond de 9.9% en tendance annuelle. Toujours au deuxième trimestre, les investissements ont redémarré avec une progression de +5.4% et les exportations de biens et services (diamants et start-up exclus) ont fait un bond de 13.7% en rythme annuel.
Mais ces excellents chiffres ne parviennent pas à occulter le problème inhérent à l’économie israélienne depuis plus d’un an, à savoir la forte distinction entre l’économie réelle et l’économie financière. Cette dernière en effet est une activité en forte expansion et à forte rentabilité même quand la production ou économie réelle ne progresse pas.
D’ailleurs, les dépenses des ménages israéliens sont souvent faites à crédit et le volume des crédits accordés par le système bancaire israélien connaît une forte progression. Pour les autorités du pays, l’enjeu pour les mois à venir est de faire profiter l’économie réelle de la bonne santé de l’économie financière, un exercice particulièrement délicat puisqu’il doit être compatible avec le plein emploi, tout en maintenant une faible inflation et en dégonflant la bulle immobilière.