L’Arabie saoudite confrontée ces derniers temps à des difficultés économiques et financières consécutives à la chute des cours du pétrole, s’apprête à lancer ce mardi 18 octobre, un emprunt obligataire pour la première fois de son histoire.
Pour faire face à ses restrictions budgétaires, le royaume wahhabite est à la recherche de sources de financement extérieures, alors qu’il n’y a pas si longtemps, cette riche monarchie pétrolière se distinguait par ses largesses financières et gros investissements en pétrodollars sur le marché mondial.
Actuellement, le Royaume saoudien, affaibli par la baisse de sa rente pétrolière, a décidé de prendre les mesures qui s’imposent. Il y a déjà quelques mois, Ryad avait annoncé des coupes dans les subventions publiques. A présent, le gouvernement saoudien va effectuer son premier emprunt auprès d’investisseurs internationaux dans l’objectif d’engranger entre 10 et 20 milliards de dollars. Les préalables d’émission devraient être similaires à ceux appliqués par le Qatar. A ce propos, le taux qatari à 5 ans traite 100 points de base au dessus des emprunts d’Etat américains.
Par ailleurs, le pouvoir saoudien s’est récemment penché sur sa fonction publique, qui emploie environ les deux tiers des salariés du pays, en décidant notamment de couper les rémunérations des ministres. Ces derniers verront leurs émoluments réduits de 20 %. En outre, les autres avantages des fonctionnaires seront revus à la baisse. Une situation inédite puisque les autorités saoudiennes ont, depuis des dizaines d’années, assuré la paix sociale dans le pays grâce notamment à la manne pétrolière.
En 2014, le baril de pétrole valait plus de 100 dollars, mais aujourd’hui, il se négocie à moins de 50 dollars, ce qui a sérieusement déséquilibré l’économie et les finances du Royaume saoudien.