Le Bureau national des statistiques «BNS» de la Chine a publié ce mercredi, les chiffres de la croissance au troisième trimestre qui semblent indiquer une maitrise du ralentissement de l’activité économique visible depuis des mois dans l’empire du milieu.
De juillet à septembre, le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Chine a progressé de 6,7% en rythme annuel, ce qui est conforme aux prévisions de Pékin qui table toujours sur une croissance comprise entre 6,5% et 7% pour 2016.
Ce résultat est une agréable nouvelle après le coup de froid suscité en septembre dernier, par le commerce extérieur qui avait ravivé les inquiétudes sur la bonne santé de l’économie chinoise.
Plusieurs raisons expliquent ce résultat, dont la hausse de la consommation intérieure qui contribue désormais à hauteur de 70% au PIB, générant entre 4 et 5 points de croissance, et la stabilisation des prix des matières premières qui permet aux industries lourdes du nord-est, grandes consommatrices, de limiter la casse même si elles continuent de souffrir du marasme mondial.
Certains analystes attribuent ce nouvel élan de la deuxième puissance économique mondiale aux mesures de soutien prises par le gouvernement de Pékin pour qui la stabilisation de l’activité économique est un enjeu politique fort avant l’ouverture du 19ème congrès du parti communiste chinois prévue en 2017.
C’est ainsi que le président Xi Jinping a activé les leviers habituels de la relance, à savoir une politique monétaire accommodante qui permet de distribuer largement les crédits aux entreprises comme aux ménages, et une politique budgétaire qui ne recule pas devant la dépense pour maintenir l’investissement dans de grands projets d’infrastructure.
Le marché de l’immobilier et de la construction a énormément profité de cette politique de facilitation des crédits.
Mais pour beaucoup d’experts, ce niveau de croissance est insoutenable dans la durée. Le maintien de l’activité se fait au détriment des réformes nécessaires pour assurer le rééquilibrage du modèle économique. La reprise «à crédit» adoptée par Pékin a fait exploser le niveau de la dette, privée et publique, qui avoisine les 250% du PIB, un niveau jugé très élevé pour un pays émergent.