Thales Alenia Space (TAS), coentreprise entre le français Thales et l’italien Finmeccanica, a annoncé avoir signé ce mercredi, avec l’Agence Spatiale Coréenne, KARI, un contrat portant sur la fourniture d’un système de navigation par satellite, baptisé KASS (Korean Augmentation Satellite System).
Le groupe franco-italien précise dans un communiqué, que ce contrat, dont le montant n’a pas été divulgué, porte sur la fourniture de l’infrastructure au sol et fonctionnera initialement grâce au relais apporté par un satellite géostationnaire existant.
Le système régional coréen KASS permettra d’augmenter et d’améliorer les performances de positionnement fournies par la constellation existante GPS et prévoit des évolutions pour être compatibles également avec les constellations Galileo et Glonass. Sa valeur ajoutée sera d’assurer à la fois l’intégrité, la disponibilité, la garantie de continuité des services et d’améliorer la précision de positionnement pour la ramener à l’ordre du mètre.
KASS est issu du système EGNOS (European Gestationary Navigation Overlay Service), développé sous la maîtrise d’œuvre de Thales Alenia Space pour la Commission européenne, opérationnel en Europe depuis 2009 pour les services « Safety of Life », et qui permet aux avions commerciaux et militaires d’atterrir.
Ce sont d’ailleurs ces fonctionnalités qui seront utilisées dans un premier temps par la Corée du Sud avant d’autres de type maritime, routière ou ferroviaire. Il sera interopérable avec les autres systèmes de navigation par satellite SBAS (Satellite Based Augmentation System) existants dans le monde, ce qui garantit la sécurité du trafic aérien lors des passages d’une zone à l’autre. Le KARI utilisera le KASS pour le compte du ministère de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et des Transports coréens.
Ce projet a été fortement soutenu par la Commission européenne, la GSA (GNSS Supervisory Authority), l’ESA (Agence spatiale européenne), l’AESA (Agence européenne de sécurité aérienne) et le CNES (Centre national d’études spatiales) pour pouvoir rivaliser face aux Américains.