Alors que le Mozambique croule sous le poids de sa dette et que les scandales à répétition concernant ses emprunts externes n’ont fait qu’aggraver sa situation financière sur le marché international, le gouvernement Mozambicain s’est décidé à prendre le taureau par les cornes en relaçant les négociations avec ses partenaires financiers.
Le ministre mozambicain des Finances Adriano Meleiane a d’ailleurs tenu, à ce sujet, une réunion la semaine passée avec les investisseurs obligataires de son pays afin de discuter des possibilités de restructurer la dette extérieure de ce pays d’Afrique Australe.
Le Mozambique affiche en 2016 un ratio dette/PIB dépassant les 130% alors qu’il n’était que de 86% l’an passé. Une situation qui a poussé le gouvernement à essayer de reprendre contact avec ses partenaires internationaux pour restructurer la dette et pouvoir en souscrire de nouvelles.
L’opération de restructuration de la dette est un des prérequis pour la reprise des discussions entre Maputo et le Fonds Monétaire International (FMI). L’institution de Bretton Woods avait en effet suspendu ses prêts au Mozambique lorsque ce dernier avait rechigné à rembourser une partie des fonds que lui avait octroyés le FMI par le passé.
Afin donc de relancer les négociations d’un plan de sauvetage financier de l’économie mozambicaine, les spécialistes estiment que Maputo devra faire des concessions et prouver que le pays emprunte la voie du rétablissement de ses relations de confiance avec les investisseurs.
Ces derniers éprouvent en effet une vive réticence vis-à-vis de Maputo, sachant que le gouvernement mozambicain a réussi à dissimuler pendant plusieurs années des emprunts cachés pour l’équivalent de 1,4 milliard de dollars. Ce scandale qui a éclaté en avril dernier, avait fortement ternis l’image financière du pays, au point d’être considéré comme un paria du monde financier.