Des militants néerlandais ont déclaré samedi dernier, avoir déjà collecté environ 200.000 signatures sur les 300.000 nécessaires pour contraindre leur gouvernement à organiser un référendum sur le traité de libre-échange entre l’Union Européenne (UE) et le Canada (CETA).
Cet accord avait été difficilement conclu il y a une semaine suite aux réticences de la Wallonie.
Signé après des discussions longues de sept ans, le CETA est censé supprimer 99 % des droits de douane entre l’UE et le Canada. Dès début 2017, cet accord doit normalement entrer en vigueur de manière provisoire en attendant l’aval de 38 assemblées, nationales ou régionales. Un processus qui pourrait s’étendre sur plusieurs années.
«On veut dire clairement aux politiques que ces accords devraient être discutés plus ouvertement et radicalement modifiés », a soutenu Niesco Dubbelboer, du mouvement néerlandais Meer Democratie – Plus de démocratie. Il est à noter que cette formation politique est alliée au groupe néerlandais de défense de l’environnement Milieudefensie et à d’autres ONG.
Les signataires de cette pétition contre le CETA disent ne pas être opposés à l’Europe. « Je suis pro-UE, mais je crois que l’Europe devrait être plus démocratique », a affirmé Niesco Dubbelboer.
En avril dernier, un référendum consultatif similaire s’était opposé à un accord entre l’Europe et l’Ukraine tandis que les 27 l’avaient ratifié. Questionné à la fin du mois dernier sur les mouvements opposés au CETA, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé que « le libre-échange et la mondialisation protègent, mais peu de gens le comprennent et le croient ».