L’ex-candidate du parti Vert à la présidentielle aux Etats-Unis, Jill Stein a renoncé samedi dernier à solliciter un nouveau décompte des voix du scrutin présidentiel en Pennsylvanie, justifiant sa décision par le coût exorbitant d’une telle opération.
« Les gens qui demandaient ce recomptage sont des gens ordinaires, avec des moyens financiers normaux. Et ils ne peuvent se permettre de payer la somme d’un million de dollars requise pour cela par la Cour», est-il mentionné dans une lettre adressée par Stein à la Cour du Commonwealth en Pennsylvanie.
Sur le réseau social Twitter, Mme Stein a estimé que « #Recomptage2016 est tellement onéreux à cause des élus qui ont toujours refusé de financer un système de vote digne du 21è siècle ».
Dans la foulée, l’écologiste a trouvé «étrange de devoir passer par un tel parcours du combattant bureaucratique et de devoir amasser des millions de dollars pour pouvoir avoir confiance dans les résultats de notre élection».
D’après des chiffres mentionnés sur son site web, Jill Stein avait réuni environ 5,7 millions de dollars pour financer un nouveau décompte des voix en Pennsylvanie (20 grands électeurs), du Michigan (16 grands électeurs) et du Wisconsin (10 grands électeurs). Dans ce dernier Etat, Hillary Clinton s’est inclinée de 27 000 voix et, en Pennsylvanie, de 60 000 voix. Quant au Michigan, l’ex-candidate démocrate aurait été devancée de 10 704 voix d’après des chiffres non encore officiels.
La demande de recomptage formulée par Jill Stein reposait sur les avis de certains spécialistes électoraux qui auraient noté dans ces trois Etats « des ‘anomalies statistiques’ soulevant des inquiétudes ».