Dans des tweets très agressifs publiés hier dimanche dans la soirée, Donald Trump a accusé la Chine de dévaluer sa monnaie pour mieux concurrencer les entreprises américaines et a également critiqué sa politique militaire en mer de Chine méridionale.
Vendredi, Donald Trump avait eu un entretien téléphonique avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen. Cet entretien a été un véritable tremblement de terre politique puisqu’il a mis fin à quarante ans de tradition diplomatique américaine pendant lesquels Washington a toujours soutenu la politique d’«une seule Chine», qui l’a conduit à rompre ses relations diplomatiques avec Taïwan, l’île de facto séparée de la Chine et dotée d’un gouvernement indépendant depuis 1949.
La Chine en a été profondément outrée et les proches du nouveau président américain, notamment son vice-président Mike Pence, se sont évertués à éteindre cet incident diplomatique, qualifiant l’échange avec la président taïwanaise d’«entretien de courtoisie».
Mais malgré sa position très cure vis-à-vis de la Chine, Donald Trump maintient dans sa politique étrangère son crédo de «l’Amérique d’abord». Sa diplomatie peu académique surprend et peut agacer, mais elle ne semble pas peser sur sa capacité à trouver des personnalités américaines désireuses de l’aider.
Selon sa proche conseillère Kellyanne Conway, Donald Trump a «élargi sa recherche» en ce qui concerne le futur secrétaire d’Etat, sans plus de précisions.
De son côté, la presse américaine a cité pour ce poste, le nom de Jon Huntsman, ancien gouverneur de l’Utah et surtout ex-ambassadeur des Etats-Unis en Chine de 2009 à 2011, ainsi que Rex Tillerson, l’actuel patron du plus grand groupe pétrolier du monde Exxon Mobil.
Le futur vice-président Mike Pence a annoncé cinq autres candidats à ce poste, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien candidat à la présidentielle, Mitt Romney, l’ancien directeur de la CIA, le général David Petraeus, le sénateur Bob Corker, et l’ancien ambassadeur à l’ONU John Bolton.