D’après les résultats d’une enquête rendus publics dimanche, 10 % des Brésiliens seulement soutiennent la gestion du président Michel Temer alors que 63 % de leurs compatriotes veulent qu’il se retire avant fin 2016 pour permettre l’organisation d’un scrutin présidentiel.
Il s’agit d’un sondage de l’institut Datafolha, qui paraît alors que le dirigeant brésilien est rattrapé par le vaste scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras. M. Temer a rejeté samedi les propos d’un ancien responsable du groupe Obdebrecht, entreprise spécialisée dans le BTP et au cœur de l’affaire Petrobras. Ce dernier a accusé le chef d’Etat brésilien d’avoir demandé en 2014 environ 3 millions d’euros (3,3 millions de dollars) au patron d’Obdebrecht pour financer les campagnes des membres de sa formation politique, le PMDB (centre droit).
Cette enquête, dont la marge d’erreur est de deux points de pourcentage, a été réalisée les 7 et 8 décembre derniers auprès de 2 828 sondés sur toute l’étendue du Brésil. Il en ressort que 63 % des Brésiliens souhaitent la démission de Michel Temer et l’organisation de nouvelles élections. A l’opposé, 27 % sont « contre » et 6 % sont « indifférents ».
Pour que les Brésiliens choisissent au suffrage direct un nouveau dirigeant qui sera chargé de clore ce mandat présidentiel en 2018, Michel Temer doit se retirer avant le 31 décembre 2016. Dans le cas où les postes ne sont pas occupés lors des deux dernières années du mandat, c’est-à-dire dès le 31 décembre prochain, il revient au parlement de désigner un président et un vice-président.