Le groupe Fiat Chrysler va créer 2 000 emplois aux Etats-Unis, a-t-il annoncé dimanche alors que le président élu américain Donald Trump , à plusieurs reprises, a sommé les constructeurs automobiles de ralentir leurs relocalisations vers le Mexique.
L’automobiliste américano-italien compte investir la somme d’un milliard de dollars d’ici à 2020 dans deux de ses usines situées dans l’Ohio et le Michigan, lesquelles abriteront les nouveaux postes. Par voie de communiqué, le groupe Fiat Chrysler a assuré vouloir, au travers de cet investissement, « renforcer sa base manufacturière » aux Etats-Unis.
Cette annonce intervient dans un contexte particulier : au cours de la semaine dernière, le futur locataire de la Maison-Blanche s’en est pris, à plusieurs reprises, aux constructeurs automobiles, à qui il est reproché d’implanter des usines au Mexique afin d’y produire bon marché des véhicules destinés au marché américain. Via le réseau social Twitter, le milliardaire, qui s’est engagé, lors de sa campagne électorale, à ramener des emplois industriels aux Etats-Unis, a commencé par attaquer le leader américain du secteur, General Motors, avant de prendre pour cible le numéro un mondial, le japonais Toyota. Avant cela, Donald Trump s’en était sévèrement pris à Ford, qui a décidé mardi de laisser tomber son projet de construire une usine au Mexique pour investir dans un de ses sites situés dans le Michigan et y créer 700 postes.
Pour le moment, Fiat Chrysler n’a pas subi les assauts du futur président américain. Néanmoins, l’américano-italien est loin d’en être à l’abri. Tout récemment, ce groupe a transféré vers le Mexique la production de sa Jeep Compass. Les exportations de ce modèle vers les Etats-Unis vont commencer à partir de la fin de ce mois.