Inde/Pakistan : Un signe d’ouverture et une bonne stabilité pour l’Asie

Vendredi dernier, l’Inde a officiellement annoncé qu’elle accepterait des investissements directs étrangers (IDE) provenant du Pakistan. Pour deux nations en conflit depuis 1947, c’est un grand pas vers la normalisation.

Développer les rapports commerciaux afin de déboucher vers la paix. C’est la stratégie qu’est entrain d’adopter l’Inde dans ses relations avec le Pakistan. Pour mieux symboliser cette nouvelle ère des relations indo-pakistanaises, Anand Sharma, le ministre indien du commerce, qui s’est chargé de faire l’annonce, avait à ses côtés son homologue pakistanais. Selon les certaines indiscrétions, les businessman des deux pays pourraient bénéficier d’une grande faveur d’ici peu : l’assouplissement des visas d’affaire. Ce n’est pas tout. Bientôt, les banques indiennes comme pakistanaises pourraient ouvrir des succursales transfrontalières. Mais, tout cela est encore au stade de la discussion. D’ailleurs, celle-ci ne sera pas de tout repos, les exigences en matière de capitaux propres différant entre l’Inde et le Pakistan. La méfiance des établissements financiers indiens à s’installer au Pakistan n’est également pas à négliger.

La stabilité de l’Asie dépend énormément de la question de la paix entre l’Inde et le Pakistan. Actuellement, les deux parties font beaucoup d’efforts qui vont dans ce sens. Islamabad s’apprête, par exemple, à commencer à faire tomber ses restrictions aux produits indiens. Le Pakistan a même fait de l’Inde « la nation la plus favorisée » en novembre dernier. Ce statut honorifique octroie à New Delhi des réductions sur les droits de douanes à l’exportation. C’est en fait une réciprocité car l’Inde avait déjà fait de même avec le Pakistan depuis 1996. Toutes ces mesures ne feront que booster le commerce bilatéral entre les deux pays, qui moisit à moins de 5 % jusqu’à présent.

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus

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