Le britannique Imperial Tobacco

La situation économique en Espagne s’est péniblement fait ressentir sur les résultats d’Imperial Tobacco. Si le géant européen de la cigarette est parvenu à contenir la baisse de son chiffre d’affaires global à 2%, il a par contre été contraint à déprécier de 2.1 milliards ses actifs incorporels en Espagne, ce qui a entraîné une baisse vertigineuse de 61% de son résultat net à près de 1.1 milliards de dollars US au terme de son exercice fiscal 2011-2012 clos fin septembre.

Le patronat du deuxième ‘’cigarettier’’ européen a expliqué cette mesure exceptionnelle par la « détérioration continue » de l’économie en Espagne où le groupe contrôle le tiers du marché de la cigarette grâce à sa marque Fortuna. Les consommateurs y sont sous pression, soumis à un taux de chômage qui a atteint le seuil historique de 25% ainsi qu’aux mesures d’austérité gouvernementale. Mais Imperial Tobacco semble avoir trouvé la parade pour se sortir du piège espagnol qui reflète la situation générale en Europe, simplement en augmentant les prix des ventes. La stratégie s’est révélée payante puisque le groupe est en croissance, selon sa patronne Alison Cooper. Le chiffre d’affaires s’est maintenu à 45.75 milliards de dollars US, en baisse d’à peine 2%, alors que les volumes de ses ventes à travers le monde n’ont reculé que de 2.7%.

Au Royaume-Uni, le chiffre d’affaires de la compagnie a progressé de 7% sur l’exercice mais a reculé de 11% aux Etats-Unis, où le groupe britannique réalise 9% de son activité. Les résultats ont été également appréciés à la Bourse de Londres où l’action clôturait la séance hier à + 1.63%. Imperial Tobacco, également producteur des Gauloises et des Gitanes, compte se relancer en renforçant ses équipes commerciales pour soutenir les ventes et en lançant de nouveaux produits.

Andreï Touabovitch

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