Arrestation de deux responsables de l’ETA dans le sud-ouest de la France

etaLes polices espagnole et française ont arrêté hier mardi, à Saint-Etienne-de-Baïgorry dans les Pyrénées-Atlantiques (Sud-ouest de la France), David Pla et Iratxe Sorzabal, deux dirigeants de l’organisation indépendantiste basque espagnole « ETA ».

Ces arrestations portent un coup dur à l’organisation ETA qui a renoncé à la lutte armée en 2011 et dont moins d’une trentaine de dirigeants seraient encore en liberté.

L’opération qui a permis l’arrestation des deux responsables de l’ETA avait été baptisée « Pardines », du nom du premier garde civil espagnol assassiné en 1968 par l’ETA, José Antonio Pardines Arcay. Elle a également permis l’arrestation de deux autres personnes résidant en France et dont l’une d’entre elles est le propriétaire du gîte où les deux membres d’ETA ont été appréhendés et l’autre un militant nationaliste basque. Des armes ainsi que des faux papiers ont été saisis. Les quatre personnes arrêtées vont être placées en garde-à-vue avant un probable transfert vers le Parquet de Paris.

Pour le ministère espagnol de l’Intérieur, les arrestations d’hier achèvent de « décapiter » le mouvement séparatiste basque. Les deux responsables arrêtés hier sont présentés par Madrid comme les chefs politiques d’ETA. Agée de 43 ans, Iratxe Sorzabal était recherchée depuis au moins dix ans par la justice en France et en Espagne. Elle a été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France pour son appartenance à ETA et est soupçonnée d’avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats.

Pour sa part, David Pla, 40 ans, vivait dans la clandestinité depuis 2011. Il formait avec Iratxe Sorzabal le « comité exécutif » de l’organisation basque. Selon le quotidien espagnol El Pais, ce sont eux qui ont annoncé le 20 octobre 2011 l’arrêt définitif des actions armées de l’ETA.

L’organisation séparatiste basque est tenue responsable d’au moins 839 morts en près de 50 ans. Ses membres en liberté seraient actuellement moins d’une trentaine contre environ 455 détenus en Espagne et en France.

Andreï Touabovitch

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