Le scandale « Panama papers » gagne en ampleur

panama-papersLa tempête mondiale provoquée dimanche par les révélations de l’opération « Panama papers » ne cesse de gagner en ampleur.

Révélations, démentis, lancement d’enquêtes se succèdent depuis la divulgation par une centaine de journaux dans le monde d’une partie des quelques 11.5 millions de documents provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, firme panaméenne de domiciliation de sociétés offshore. Ces documents lèvent le voile sur un vaste système d’évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires dans les quatre coins du monde.

Ces documents citent des noms de l’entourage des présidents russe Vladimir Poutine, chinois Xi Jinping, syrien Bachar al-Assad , mais également de sportifs célèbres comme Michel Platini ou Lionel Messi. Au-delà des responsables politiques, sont également cités des célébrités comme l’acteur hongkongais Jackie Chan, le cinéaste espagnol Pedro Almodovar, et même un membre de la commission d’éthique de la Fifa. Le quotidien français Le Monde s’est engagé à divulguer le nom d’un « grand parti politique français ».

Avançant des raisons diverses, les personnes mises en cause démentent toutes les accusations portées contre elles. Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes pour blanchiment dans la foulée de ces révélations. La justice française a ouvert une enquête pour « blanchiment de fraudes fiscales aggravées », les pratiques dévoilées étant « susceptibles de concerner des résidents fiscaux français ». Mêmement en Espagne, aux Pays-Bas et en Australie. Près d’une trentaine de banques allemandes, parmi lesquelles Deutsche Bank et Commerzbank, auraient eu recours aux services de Mossack Fonseca.

Plusieurs Organisations Non Gouvernementales anti-corruption ont appelé à l’interdiction pure et simple des sociétés écrans anonymes, à l’instar de Transparency International. « Panama Papers » fait des révélations couvrant une période de près de 40 ans allant de 1977 à 2015 et concernant à travers le monde plus de 214 000 entités offshore impliquées dans les opérations financières dans plus de 200 pays et territoires.

Andreï Touabovitch

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