L’armée irakienne qui a repris partiellement le contrôle de la ville de Hit, qu’occupent les combattants du groupe Etat Islamique (EI), a réussi samedi, à libérer dans la foulée, environ 1 500 personnes détenues dans une prison souterraine, à en croire des responsables.
La libération de ces prisonniers, précisent des responsables irakiens, a eu lieu au cours d’affrontements armés pour la reprise de la localité de Hit, l’une des principales agglomérations de la province d’Al-Anbar.
« Au cours de leur avancée pour libérer et nettoyer la localité, les forces de sécurité ont découvert une grande prison » souterraine, a relaté le colonel Fadhel al-Nimrawi.
D’après Malallah al-Obeidi, un responsable local à Al-Anbar, la plupart de ces détenus étaient des civils. Quant à Mouhannad al-Douleimi, responsable en charge du secteur de Hit, il s’est contenté de confirmer la découverte d’une « grande prison » sans donner de précision sur le nombre de détenus qu’elle contenait.
En 2014, l’organisation de l’EI avait pris le contrôle d’importantes portions du territoire irakien situées au nord et à l’ouest de la capitale Bagdad. Toutefois, l’armée régulière a repris du terrain depuis. Ainsi, Ramadi, qui est la capitale de la province d’Al-Anbar, a été reconquise en décembre dernier. Mais Hit et Fallouja, qui font partie des localités les plus importantes de la même province, demeurent sous contrôle djihadiste. A la mi-mars, les autorités irakiennes avaient lancé une offensive en vue de reconquérir Hit, mais une bonne partie des troupes ont été retirées de la province d’Al-Anbar dans l’objectif d’assurer la protection des manifestants à Bagdad. Ce qui pourrait freiner les opérations.