Les autorités britanniques ont publié des prévisions à la baisse de la croissance dans le Royaume-Uni pour les cinq années à venir, un ralentissement de la croissance qui s’explique par l’incertitude sur l’avenir du pays après le Brexit.
Illustration de ce ralentissement, l’économie britannique va perdre cette année sa cinquième place au classement mondial au bénéfice de la France, qu’elle avait pourtant distancée en 2013.
Les incertitudes sur l’issue des négociations entre Londres et Bruxelles freinent les investissements et avec l’affaiblissement de la Livre sterling, c’est le pouvoir d’achat des britanniques qui prend un coup et cela se ressent sur la consommation des ménages.
L’organisme public britannique chargé des prévisions officielles estime que la croissance du pays ne devrait pas dépasser 1,5% cette année, alors qu’en mars dernier, il en prévoyait 2%. De manière générale, la croissance sera plus faible pour les cinq ans qui viennent.
Le gouvernement ne s’y trompe pas. Le ministre des Finances a présenté mercredi dernier un budget de crise. Philip Hammond a annoncé que le pays aurait besoin d’emprunter plus que prévu dans les dix ans à venir.
L’exode des entreprises étrangères a déjà commencé. Le siège de l’agence européenne du médicament a déjà annoncé son déménagement pour Amsterdam et celui de l’autorité bancaire européenne pour Paris.
Plusieurs banques comme HSBC, JP Morgan ou encore Bank of America ont déjà élu domiciles dans d’autres villes européennes.
Ces déménagements représentent des emplois et de l’influence en moins pour le Royaume-Uni. Même s’il ne doit devenir effectif qu’en mars 2019, le Brexit coûte déjà cher au Royaume-Uni.
Environ 700 millions de livres ont été déjà consacrés à ses préparatifs et le gouvernement de Londres prévoit de leur consacrer encore 3 milliards de livres supplémentaires, sans compter la facture que le Royaume-Uni devra régler pour sa sortie de l’Union européenne et qui fait l’objet de marchandage.