Dimanche dernier, l’agence japonaise de presse Kyodo a affirmé que le Japon pourrait octroyer au Fonds Monétaire International (FMI) un financement de 60 milliards de dollars américains. Cette somme sera la contribution du Japon dans la lutte contre la crise dans la zone Euro.
En ce moment, le FMI est à la recherche d’argent, beaucoup d’argent. En effet, l’institution financière internationale a besoin de 500 milliards de dollars américains de ressources prêtables. Mais, en réalité, le FMI doit réunir 600 milliards de dollars américains. Les préceptes comptables en vigueur au FMI prévoient toujours une marge de cette hauteur. Cette importante somme devra être investie en vue d’enrayer la crise de la dette sévissant sur le Vieux Continent. Lorsque le FMI est confronté à une telle mobilisation, quoi de plus normal d’appeler ses traditionnels bailleurs de fonds à la rescousse. Le Japon, actuelle troisième économie mondiale, en fait bien entendu partie et, même, en qualité de deuxième actionnaire après les Etats-Unis. C’est à ce titre que son gouvernement pourrait débloquer 60 milliards de dollars américains à cet effet. Pour l’instant, le montant exact du geste japonais n’est pas encore connu. Tokyo est en pleine discussion avec le FMI et d’autres de ses principaux bailleurs de fonds à ce propos. Les contributions des certains membres seront probablement connues à l’issue de la rencontre des ministres des Finances du G20. Cette réunion d’argentiers se tiendra à Washington les jeudi 19 et vendredi 20 avril prochains.
En tout cas, le FMI aura certainement du mal à totaliser les 600 milliards de dollars américains. Pendant que le Japon, en compagnie de la Chine et du Canada, n’ont pas encore fixé de contribution, les USA sont carrément réfractaires à cette cotisation. Seule la zone Euro, première concernée, s’est fermement engagée pour 150 millions d’euros (198 millions de dollars américains). Cette somme sera versée d’ici décembre.