Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi, lors d’un conseil des ministres, la volonté de son pays d’organiser sa propre compétition en remplacement des Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud.
Cette initiative vient en réaction à la décision du Comité international olympique (CIO) de ne pas accepter certains athlètes russes soupçonnés de dopage.
Cité par les agences russes, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que le président russe «a rappelé au gouvernement sa décision d’organiser une compétition pour les athlètes qui n’ont pas été admis à participer aux Jeux olympiques» de Pyeongchang en Corée du Sud. Les sportifs qui y participeront obtiendront une prime équivalente à celle que toucheront les médaillés olympiques en Corée du Sud.
Auparavant, le président Poutine s’était excusé auprès des sportifs autorisés à participer aux Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud pour les mois difficiles qu’ils viennent de vivre, tout en critiquant les sanctions «étranges» du CIO.
Cette compétition concurrente pourrait avoir lieu à Sotchi, précisément là où s’est déroulée la dernière édition des Jeux d’hiver. La délégation russe avait glané à l’époque 33 médailles.
Ce n’est pas la première initiative du genre de la Russie. Ce pays avait déjà organisé en 2016, alors que la délégation russe était privée des Jeux Olympiques de Rio au Brésil, un meeting dans un stade de Moscou pour son équipe d’athlétisme.
Les Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang auront lieu du 9 au 25 février. La Russie a été suspendue de ces Jeux depuis le 5 décembre dernier, engluée dans un vaste scandale de dopage institutionnalisé dans le sport entre 2011 et 2015.
Seuls 169 sportifs russes ont été autorisés par un panel dirigé par l’ancienne ministre des sports françaises Valérie Foumeyron à concourir, une centaine d’autres ont été exclus, dont certains athlètes très connus et qui n’ont jamais été testés positifs.