Le dirigeant du Nigeria, Muhammadu Buhari entame ce lundi, une visite officielle à Washington, la première d’un chef d’Etat africain aux Etats-Unis depuis l’élection du président américain Donald Trump.
Les entretiens qu’auront les deux présidents à la Maison Blanche, se focaliseront sur les questions économiques et de sécurité.
En janvier 2017 le président Trump avait invité Muhammadu Buhari à effectuer une visite au pays de l’oncle Sam. Il aura donc fallu quinze mois pour que ces deux dirigeants se rencontrent. Entretemps, l’ex-secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson avait effectué mi-mars une visite éclaire au Nigeria.
Comme à l’accoutumée, la présidence nigériane est demeurée évasive sur cette visite d’Etat. Pour preuves, aucun agenda du déplacement président n’a été annoncé. Seule la présidence américaine a indiqué que les discussions tourneront autour de la lutte anti-terroriste, l’insécurité et l’économie.
Cette visite officielle est particulièrement stratégique pour le président nigérian, qui pourrait s’en servir comme atout lors de sa campagne de réélection. En effet, le scrutin présidentiel aura lieu dans moins d’un an dans ce pays d’Afrique.
De son côté, le président américain confirme, à travers cette invitation, sa perception du Nigeria comme le plus important partenaire des Etats-Unis à l’échelle africaine.
A propos, la coopération entre les deux pays, a reçu un coup d’accélérateur sous l’administration Trump. Les Etats-Unis ont récemment signé avec Abuja, un accord d’une valeur de près de 408 millions d’euros (449 millions de dollars) portant sur la vente d’une douzaine d’avions de surveillance et d’attaque Super Tucano devant servir aux forces de l’ordre du Nigeria d’accentuer leur combat contre le groupe terroriste Boko Haram qui donne encore du fil à retordre aux autorités de ce pays.