Lors d’une intervention hier lundi à la Heritage Foundation à Washington, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a détaillé le plan de son pays contre l’Iran, promettant de sévères mesures financières en vue d’empêcher la République islamique de se doter de l’arme nucléaire.
Le chef de la diplomatie américaine a prévenu que ces pressions financières seront « inédites » et qu’elles ne seront levées qu’à condition de « changement tangibles et durables » dans la politique iranienne.
Mike Pompeo a énuméré douze conditions pour conclure un « nouvel accord » avec l’Iran, avec des demandes plus draconiennes sur le volet nucléaire, la fin de la prolifération balistique et de l’implication iranienne dans les conflits au Moyen-Orient.
Parmi leurs revendications, les Etats-Unis veulent que la République islamique se retire de Syrie où elle soutient Bachar al-Assad, cesse de s’ingérer dans les conflits de la région et de soutenir des groupes tels que le Hezbollah, de s’ingérer dans les affaires de ses voisins ou d’en menacer d’autres.
Le secrétaire d’Etat n’a pas non plus caché le désir de changement de régime en Iran qui anime une partie de l’administration américaine.
Les Etats-Unis veulent se montrer plus déterminés que jamais face à la République islamique d’Iran. Ils disent reconnaître le droit de l’Iran à protéger son peuple, mais ne pas lui permettre de mettre en péril les citoyens d’autres Etats.
Le tournant de la stratégie américaine dans ce sens a été l’annonce le 8 mai dernier du président américain Donald Trump du désengagement de son pays de l’accord nucléaire avec l’Iran signé par son prédécesseur Barack Obama.
Accompagnant cette décision, les sanctions à l’encontre de Téhéran ont été rétablies et de nouvelles autres annoncées. Si les Etats-Unis espèrent du « soutien » de la part de leurs alliés, cela ne les a pas empêchés de les prévenir que leurs entreprises qui feront affaire en Iran dans des secteurs interdits par les sanctions américaines « seront tenues responsables ».