Alors que les annonces de départ de grandes entreprises installées dans le pays se multiplient, Liam Fox, le ministre britannique du Commerce extérieur, a assuré hier mercredi en marge du Forum de Davos en Suisse que le Royaume-Uni reste une terre « attractive » pour les investissements étrangers.
Liam Fox a cité une étude du cabinet Deloitte selon laquelle la Grande-Bretagne avait attiré plus d’investissements étrangers que la France et l’Allemagne réunies depuis le vote pour son départ de l’Union européenne en 2016.
Le ministre britannique du Commerce extérieur a minimisé l’impact des déménagements des sièges de Sony et Dyson, aujourd’hui installés à Londres. Mardi soir, le groupe de technologie Dyson, dont le propriétaire James Dyson est pourtant un partisan déclaré du Brexit et de la grandeur britannique, a annoncé son intention de transférer son siège social de l’Angleterre vers Singapour. Le groupe technologique a beau assurer que ce mouvement n’a « rien à voir » avec le Brexit, souhaitant juste refléter l’importance de l’Asie dans son développement, il n’en choque pas moins le pays.
A deux mois de la date théorique du départ britannique de l’Union européenne, les départs se succèdent. Quelques heures après Dyson, le fleuron japonais de l’électronique Sony annonçait qu’il allait déplacer hors du Royaume-Uni son siège européen, transféré à Amsterdam aux Pays-Bas, pour éviter de lourdes procédures douanières. Si les décisions de Dyson et de Sony ne menacent pas leurs employés au Royaume-Uni, elles devraient cependant avoir des conséquences pour les services des impôts britanniques qui pourraient se voir privés de recettes fiscales.
D’autres entreprises reconsidèrent leurs investissements dans le pays. Jeudi dernier, le géant néerlandais de l’électroménager Philips annonçait la fermeture de sa seule usine britannique, menaçant 430 emplois dans le Suffolk, dans l’est de l’Angleterre et le conglomérat japonais Hitachi gelait un gigantesque projet de centrale nucléaire au Pays de Galles.
Toutefois, malgré les craintes initiales et le blocage des négociations entre Londres et Bruxelles sur les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne n’a pas jusqu’alors déclenché de départ en masse des entreprises du pays.