Le gouvernement régional catalan a décidé de céder aux demandes des taxis qui paralysaient Barcelone, restreignant les activités des VTC. En réaction, la plateforme de réservation de véhicules avec chauffeur Uber a annoncé qu’elle se retire de Barcelone.
Dès lundi prochain, les usagers des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) seront obligés de réserver leur trajet 15 minutes à l’avance au minimum, un délai qui devrait être porté à une heure dans les prochaines semaines.
La nouvelle réglementation dévoilée vendredi interdit aussi la géolocalisation pour les VTC, qui permet aux utilisateurs de voir où se trouvent les véhicules les plus proches. Par ailleurs, ces derniers ne pourront pas circuler dans la rue ni stationner sur la voie publique s’ils n’ont pas de course assignée.
Unauto VTC, association représentant le secteur des VTC, estime que ces mesures signeront la « disparition du secteur des VTC en Catalogne » et la « destruction de plus de 3 000 emplois ». Barcelone compte 2 124 VTC selon Damia Calvet, « ministre » régional du Territoire en Catalogne, contre 10 523 taxis selon l’Institut municipal du taxi.
Depuis vendredi que les taxis sont en grève illimitée dans la ville et depuis lundi à Madrid pour dénoncer la concurrence selon eux « déloyale » des VTC. Alors que les VTC accusent les autorités d’avoir cédé à un chantage des taxis, celles-ci estiment avoir trouvé un bon compromis.