Le gouvernement américain a annoncé lundi divers chefs d’inculpation à l’encontre de la multinationale chinoise des télécoms Huawei et de sa directrice financière, Meng Wanzhou, envenimant un peu plus les rapports entre Washington et Pékin.
L’administration Trump a dévoilé pas moins de 13 chefs d’inculpation, relatifs à des violations des sanctions américaines contre l’Iran, à l’encontre du géant chinois des télécoms et de sa dirigeante. De plus, les Etats-Unis ont inculpé deux succursales de Huawei, entre autres pour association de malfaiteurs en perspective de voler des secrets industriels.
« Ces deux séries d’inculpations mettent au jour les actions éhontées et persistantes de Huawei pour exploiter les sociétés et institutions financières américaines et pour menacer la concurrence mondiale libre et équitable », a affirmé le directeur du FBI, Christopher Wray.
En réaction, le gouvernement chinois a accusé l’administration américaine de « manipulations politiques ». « Les Etats-Unis utilisent le pouvoir de l’Etat pour discréditer et attaquer certaines entreprises chinoises, dans une tentative d’étrangler leurs opérations, qui sont légitimes et légales », a estimé dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Pour rappel, Meng Wanzhou a été arrêté le mois dernier à Vancouver. Depuis, la fille du fondateur de Huawei est en liberté surveillée.
Le 6 février prochain, elle doit comparaître devant un magistrat canadien dans le cadre de la procédure d’extradition initiée par le gouvernement américain. Celui-ci a indiqué qu’une demande officielle d’extradition sera présentée avant la date limite du 30 janvier.