Le ministre américain des Finances a confirmé en début de semaine la levée par l’administration Trump des sanctions contre trois entreprises russes qui appartiennent à l’oligarque Oleg Deripaska, considéré comme étant très proche du président russe Vladimir Poutine. Les sanctions contre l’oligarque russe restent cependant en place.
L’entreprise Rusal, l’un des premiers producteurs mondiaux d’aluminium, sa société mère En+ et EuroSibEnergo ont été retirés de la liste du département américain du Trésor des sociétés ciblées par des sanctions américaines moins d’un an après avoir été blacklistées.
Le ministère américain des Finances a expliqué que cette décision a été prise parce que le principal actionnaire, l’oligarque Oleg Deripaska, a accepté d’y baisser sa participation à 44,95% et que ces sociétés avaient accepté d’accueillir au sein de leur conseil d’administration respectif, des personnalités indépendantes venant des Etats-Unis et de l’Union européenne et permis au Trésor d’effectuer un audit approfondi de leurs opérations.
Les titres des entreprises désormais libres de sanctions se sont immédiatement envolés, , preuve que la décision des autorités américains va soulager le marché de l’aluminium. Par contre, elle a déjà provoqué un tollé dans le camp démocrate.
Les élus démocrates assurent que les entreprises qui ne sont plus sanctionnées sont directement ou indirectement liées à l’enquête sur les soupçons d’ingérences russes et affirment qu’Oleg Deripaska conserverait son pouvoir décisionnaire dans ces entreprises à travers des membres de sa famille qui y ont également des parts.
Les sanctions américaines avaient été imposées pour l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016, que Moscou a démenti à plusieurs reprises.
Oleg Deripaska est visé pour sa part par la justice américaine car il entretenait des liens avec Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump, qui a plaidé coupable d’avoir reçu pendant des années le soutien financier de l’oligarque russe.