Le gouvernement chinois a annoncé ce vendredi, l’instauration d’importants droits anti-dumping pour cinq ans au poulet provenant du Brésil, pays qui en est le premier producteur mondial.
Dès dimanche prochain, le poulet brésilien sera soumis à des droits de douane allant de 17,8 % à 32,4 %, et ce, pour une période de cinq ans, a indiqué dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce, précisant que certaines entreprises, qui ont promis de se conformer à un prix de vente minimal, ne sont pas concernées par cette pénalité.
La Chine a annoncé cette mesure pendant qu’une délégation américaine négocie à Pékin une solution à la guerre commerciale engagée entre les deux puissances. La délégations des Etats-Unis plaide, entre autres, pour un meilleur accès des produits agricoles américains au marché chinois.
Selon le ministère du Commerce, une enquête lancée en 2017 a montré que les importations de poulet brésilien à des prix inférieurs à leur coût de production nuisaient considérablement au secteur de la volaille en Chine. Ainsi, les services de douanes chinois avaient déjà décidé l’an dernier d’exiger un «dépôt» de 18,8 % à 38,4 % sur la valeur des importations.
Rappelons qu’en 2017, le Brésil était au sommet des importateurs de poulet surgelé en Chine, pour près d’un milliard de dollars par an, avec environ 85 % des importations, à en croire le cabinet Zhiyan. Mais, depuis, ses parts de marché se sont réduites au bénéfice de la Thaïlande, de l’Argentine et du Chili.