2 033 personnes dans le monde perçoivent une pension pour leur engagement au sein du régime nazi, a indiqué le ministère allemand du Travail. Ces retraites peuvent aller jusqu’à 1 300 euros (1 430 dollars) mensuels.
Il sied de signaler que seules les personnes touchées par une invalidité et qui n’ont pas été condamnées pour crimes de guerre peuvent jouir de ces retraites. Toutefois, « les critères d’invalidité sont généreux », à en croire l’historien Christophe Brüll, expert des relations belgo-allemandes à l’université du Luxembourg.
Ainsi, bon nombre de nazis ont touché ces pensions, de même que des collaborateurs étrangers. Néanmoins, depuis 2018, la législation donne aux Länder qui les versent la possibilité de les suspendre. Dans les faits, ce levier est peu utilisé : seuls 99 retraités ont perdu cette pension.
Pour information, 54 Français font partie des bénéficiaires de ces retraites. Dans l’Hexagone, ce sujet n’est apparu dans le débat public que tout récemment. « On a commencé à demander la liste des bénéficiaires dès 2015, une commission d’enquête s’est même rendue en Allemagne, mais les Allemands ne sont pas à l’aise avec le sujet », regrette l’historienne Claire Pahaut, vice-présidente de Groupe Mémoire, une association d’anciens résistants et de leurs enfants.