Afin de renforcer les liens entre la Chine et la Russie, Vladimir Poutine est arrivé mardi à Pékin. Il y séjournera pendant 3 jours, durant lesquels, il s’entretiendra, entre autres, avec son homologue chinois Hu Jintao et participera au sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS).
La Chine et la Russie entretiennent de très bonnes relations. Et, souvent, sur le plan international, les deux pays émergents affichent les mêmes positions. Ainsi, les deux présidents devraient accorder leurs violons sur les récentes violences survenues en Syrie en premier lieu. En effet, ces derniers mois, Moscou et Pékin se sont, à maintes reprises, opposées aux résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies contre le régime syrien. En outre, ils n’ont pas suivi certains pays européens et américains dans le mouvement d’expulsion des diplomates syriens de leurs territoires respectifs suite au massacre de Houla. Le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran constituera l’autre sujet de discussion entre M. Jintao et M. Poutine. A ce propos, soupçonnant le pays asiatique de cacher des visées militaires derrière cette initiative, les USA ont convaincu bien de pays à baisser leurs importations de pétrole provenant d’Iran. Une fois de plus, la Chine et la Russie s’y sont opposées.
D’ailleurs, Vladimir Poutine rencontrera le président iranien Mamoud Ahmadinejad au sommet de l’OSC, qui regroupe, en dehors de la Chine et de la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et Kirghizstan. La présence du chef d’Etat russe à cette rencontre est très significative. En effet, M. Poutine a décliné successivement les invitations aux sommets du G8 et de l’OTAN, lesquels se sont déroulés aux Etats-Unis à la mi-mai. L’OSC étant censée contrecarrer l’influence américaine en Asie Centrale, cela dit tout.