Le ministre indien des Finances, Pranab Mukherjee, a déclaré lundi que le gouvernement ne disposait d’assez de budgets pour augmenter les dépenses publiques. Cette initiative aurait été destinée à pousser la croissance indienne déclinante vers le haut.
La semaine dernière, la contre-performance de la croissance indienne avait été officialisée : le Produit Intérieur Brut (PIB) du premier trimestre 2012 n’a cru que de 5,3 % sur un an alors que la majorité des prévisions tablait sur 6,1 %. En somme, la croissance indienne n’a pas atteint les 6,9 % espérés, se limitant à 6,5 % sur l’année. Confrontée à une situation similaire lors de la crise économique mondiale en 2008, le gouvernement indien n’avait pas hésité à financer le secteur public afin d’y remédier. Mais, depuis, les temps ont changé : « le deuxième cycle d’incertitude mondiale et le ralentissement ont émergé assez rapidement que le précédent, pratiquement sans marge de manœuvre pour mener une politique budgétaire active », s’est désolé M. Mukherjee. Un véritable aveu d’impuissance pour l’Inde, décidément perturbée par la crise de la dette dans la zone euro.
Pour l’heure, le gouvernement indien est déjà confronté à un déficit public de 5,75 %. Courageusement, il espère le faire descendre à 5,71 % au cours de l’exercice 2012-2013. Mais, pour ce faire, les autorités indiennes misent sur une croissance de 7,6 %, soit 1,1 % que l’exercice précédent. Pour beaucoup d’analystes, cet objectif ne sera pas évident à atteindre compte tenu du contexte économique mondial. En attendant, la Reserve Bank of India (RBI) pourrait profiter de l’actuelle baisse du prix du baril pour réduire ses taux d’intérêts. C’est une solution provisoire.